Classement mondial de début de saison : Ali Farag n°1

Le classement de début de saison 2021 est tombé et voici l’analyse du top 10 PSA !

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Ali Farag le patron

La saison 2021 a débuté en septembre et a livré son classement : Ali Farag est n°1. L’Egyptien virtuose et au comportement irréprochable est très régulier et son classement en est la preuve.
Il devance son compatriote Mohamed “The Beast” El Shorbagy de quelques points seulement, après avoir gagné la finale du CIB Egyptian Open qui les opposait en confrontation directe.
Le natif du Caire, que l’on appelle aussi Mr Fantastic pour son bras et son poignet élastiques, démarre ainsi une saison qui devrait être épique. Après une pandémie qui a bouleversé le sport et la société en général, la saison 2021-2022 devrait retrouver une régularité qui permettra d’avoir une analyse correcte des niveaux de chacun.

The Beast Mohamed El Shorbagy is back

Si Ali Farag semble voler sur le court et deviner les coups de ses adversaires avant que eux-mêmes ne les imaginent, la bête d’Alexandrie Mohamed El Shorbagy n’a pas dit son dernier mot, lui qui arrive en fin de son prime à 30 ans. Toujours puissant et véloce, Mohamed El Shorbagy a amélioré clairement son hygiène de vie ces dernières années : il est plus léger et plus professionnel et c’est lui-même qui le dit. Après avoir survolé le squash mondial pendant une paire d’années, il a clairement envie de retrouver une domination et une régularité sur la plus haute marche du podium du classement PSA.

Clark Kiwi Kent est devenu Superman Paul Coll

Paul Coll complète le podium du classement, et c’est sans surprise tant le néo-zélandais est régulier. Plus incisif, faisant moins d’erreurs, et comptant sur son physique de titan, Paul Coll semble très difficile à battre ces derniers temps. C’est simple, il renvoie tout, et sa parallèle de revers semble être définitivement sur un rail. Virevoltant, il associe un mental d’acier à ses prestations. Il a même déclaré ne pas se soucier du résultat de ses matches, mais de focus sur les ingrédients qu’il peut mettre : combativité, pugnacité, application et détermination. Et cela lui va à merveille, puisqu’il semble plus que jamais déterminé à passer n°1 !

Tarek Momen toujours top 5

A la 4e place on retrouve Tarek Momen, l’homme qui ne sait pas où est le fond de court. La vipère attaque toujours aussi fort et aussi rapidement, et joue devant. A 33 ans le physique semble tenir pour Tarek, et sa présence dans le top 5 n’est pas usurpée : il représente la quintessence du jeu égyptien, et du squash moderne. D’ailleurs ce squash d’attaque a totalement supplanté le squash traditionnel à l’anglaise, puisque le premier joueur anglais est à la 26e place avec James Willstrop. Bon ok Joel Makin est gallois, mais j’y reviens.

Marwan El Shorbagy en trouble-fête

Le Jackal est toujours là, top 5, lui qu’on croyait perdu pour le squash il y a quelques années, et qui est revenu à un niveau stratosphérique. On peut ne pas aimer son attitude sur le court, ses contestations permanentes et son besoin de bloquer ou de faire péter les plombs à ses adversaires. Mais Marwan est là, qui plus est en tant que “frère de”, et peut-être est-ce le joueur le moins doué des égyptiens du top 10. Mais il est toujours un cauchemar à jouer, et cela paye.

Karim Abdel Gawad en embuscade

Juste en dessous du top 5 arrive Karim Abdel Gawad, l’homme qui a plus de talent que tous les joueurs européens réunis. On lui souhaite d’être épargné par les blessures, car dès qu’il est en forme Karim régale. Il sait tout faire sur le terrain, en mieux. Une vista et une maestria rares, le baby face assassin peut prendre n’importe qui dans un bon jour et coller un 3-0 cinglant.

Fares Dessouky

Fearless Fares restera une énigme, car ce joueur au gros physique fonctionne en courant alternatif. Certes atteindre le top 7 mondial ne relève pas du hasard, le joueur est bon. Mais son classement actuel semble être juste : il lui manque ce petit quelque chose pour tutoyer les sommets, face à une concurrence très rude. Il reste toujours un joueur plaisant à regarder, avec des cuisses de sprinteur cycliste et une mobilité impressionnante.

Diego Elias

L’ultra puissant péruvien pointe à la 8e place du classement en ce début de saison. Il a impressionné l’année dernière avec un retour vers le top mondial, et comme pour d’autres joueurs malheureusement c’est plutôt les blessures qui donneront le La pour sa saison. Il a montré qu’il pouvait revenir très fort, avec des prestations ébouriffantes et des matchs à rallonge, et si il arrive  à garder un niveau de fitness au top il ne sera pas bon à choper dans le draw…

Mostafa Asal, calme-toi

A peine 20 ans et déjà dans le top 10, le futur de Mostafa Asal semble tout tracé vers le firmament du squash. Mais peut-être aura-t-il besoin de se canaliser un peu, non pas pour tempérer son enthousiasme, mais pour respecter un peu plus son sport. N’en parlez pas à Tarek Momen qui a bien failli l’emplâtrer sur le court du CIB Open au Caire. Avec un peu de conseil en communication et en gestion de ses émotions, le jeune Asal pourrait être la star de demain. Mais il vaut mieux le faire sans se mettre tous les autres joueurs à dos.

Joel Makin, énerve-toi

Le golden tiger conserve sa place dans le top 10, avec une régularité semblable à son jeu. L’ultra-défenseur ne lâche rien, et fera sans doute carrière dans l’ultra-marathon après sa retraite du squash. Le natif du Pays de Galles fatigue ses adversaires dès le moment où ils voient leur nom en face de celui de Makin. Jouer contre Makin c’est savoir à l’avance que le match ne durera pas 20 mais 80 minutes. Le gallois saura-t-il faire évoluer son jeu pour atteindre le top 5 ? A 27 ans il lui reste quelques belles années. Ou peut-être quelques décennies tant il semble infatigable.

 

classement PSA septembre 2021
Classement PSA – Crédits site de la PSA World Tour